Dictionnaire Francais-Nepali (In Roman Characters)

Dictionnaire Francais-Nepali (In Roman Characters)

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Book Specification

Item Code: IDJ257
Author: Evelyne Chazotet Somapant
Publisher: Book Faith India
Language: English
Edition: 1999
ISBN: 9788173031144
Pages: 227
Cover: Paperback
Other Details 5.3" X 4.0"
Weight 130 gm

Book Description

About the Book

DICTIONNAIRE FRANCAIS-NEPALI

6,000 mots et phrases francaises suivis de leur traductions nepalaises.

Un guide simple de prononciation

Une introdu'ction a l'alphabet nepalais

Des listes de mots speciaux

En format de poche

Ce dictionnaire est une reference indispensable aux voyageurs francophone qui voyage au Nepal et aux Himalayas, y compris Darjeeling, Sikkim et Bhoutan.

Introduction

L' histoire, les cultures, les langues du Nepal ont subi a travers les ages les influences de la chine au nord, par l'intermediaire du Tibet, et de I'Inde au sud. En liaison avec ces grands courants, plusieurs etymologies du mot Nepal ont ete proposes.

Selon le Pashupati Purana*, un ermite nomme Ne Muni ou Nemi, de l'epoque protohistorique, serait l'eponyme de Nepal. D' après d'autres hypotheses, le mot viendrait du tibetain "ne" (-gnas-), "lieu de sejour", par extension "lieu sacre"; "pal" (en tibetain-bal-) signifierait la laine, le pays de la laine. Pour Dharma Guruji, pretre tantrique newar de Swayambhu qui a fete ses 92 ans en 1990, Nepal serait: "le gardein de la Regle" (ou de la Loi) de "niyam" = regle et "pal" = gardien. A la suite de la decouverte recente par le Dr. Kamal Prakash Malla, dans la localite de Tistung, d'une inscription ancienne contenant la mention "swasti naipalebhya", une benediction en sanscrit que I'on peut traduire par "Salut aux Naipala", K.P. Malla en deduit que Nepal viendrait du nom d'un sous-groupe des Abhira. Le manuel d'histoire utilise dans les ecoles nepalaises signale les travaux d'un autre chercheur Gyan Mani Nepal, qui situe I'origine du mot dans le nom d'une peuplade de I'ouest appelee Nipa, venue de I'Inde par les montagnes et ayant traverse la riviere Gandaki. La voyelle I long de Nipa se serait transformee par un processus phonetique courant en la diphtongue correspondante e pour donner Nepa. Le suffixal ajoute ulterieurement aurait donne le nom actuel Cette hypothese n'est confirmee par aucun document epigraphique et l'etymologie du mot Nepal reste encore une enigme.

Le mot Nepal a recouvert au cours des Siecles des territories differents. Jusqu'au XVIIIeme siecle, Nepal designait seculement la vallee de Katmandou. En 1769, Prithvi Narayan Shah, souverain de la dynastie de Gorkha unifia le royaume que nous cannaissons aujourd' hui et choisit Katmandou pour capitale. Ainsi le mot Nepal, dans le langage courant, continue encore aujourd' hui, de designer indifferemment la vallee de Katmandou et le royaume tout entire.

L' appellation de "nepal bhasa" (bhasa=langage) s'applique a la Katmandou, don't le role fut preponderant dans la culture (literature, architecture, sculpture, peinture ). Le mot "Nepal" lui-meme est une variante du mot "newar", il est difficile de determiner avec certitude lequel des deux procede de I'autre. Des glissements entre le "w" et le "p" et entre le "r" et le "I" sont des phenomenes frequents en phonetique evolutive.

II existe encore plus de trente langues (ou dialects) parlees au Nepal. Parmi celles-ci le nepali est devenu langue officielle depuis I'occupation de la vallee de Katmandou par Prithvi Narayan Shah en 1769. Appele gorkhali du nom des Gorkhas, le nepali est deja connu hors des collines du Nepal central ou ilest parle, un siecle avant I'occupation Gorkha, comme en temoigne I' inscription du roi Pratap Malla (1670) a Rani Pokhari.

Les textes les plus anciens remontent au XIVeme siecle. Le nepali y est mentionne sous le nom parbatiya, la langue des montagnes, en opposition a celle de la vallee de Katmandou (Nepal bhasa ou newari) et aux langues des plaines du sud.

Renou privilegie, parallelement a Nepali, I'appellation de Khaskura - litteralement le parler des Khas, ou Indo-Nepalais. II emploie egalement le nom de pahari oriental, en raison de sa parente evidente avec une serie de parlers himalayens du Cachemire au Nepal, regroupes sous le terme de pahari (montagnard).

Langue indo – aryenne, le Nepali appartient a la branche orientale du groupe indo-iranien, representee dans sa forme ancienne par le sanscrit (vedique puis classique), la grande langue de culture de I' Inde. L'indo-iranien ou aryen au sens proper – less Indo-Iraniens se designaient eux-memes par le nom d' Arya en Inde (Airya ou Ariya en Iran) – appartient lui0meme a la grande famille des langues indo-europeennes. Cette famille est le prolongement de I'indo-europeen commun, langue reconstituee par les linguistes partir des concordances, bien que non attestee par des documents ecrits. Elle englobe egalement les langues romanes. II existe done un cousinage entre le francais et le nepali.

La notion de langue indo-europeenne doit etre rapportee a un processus evo I utif et consideree sous l'angle d' une "synchronie dynamique, celle qui permet l'observation des changements en cours". (Martinet)

La decouverte de cette famille de langues est due a la grammaire comparee, discipline nee il y a pres de deux siecles a la suite de I'tude par les philologues occidentaux du sanscrit et ses correspondences multiples, tant au niveau grammatical que lexical, avec plusieurs langues europeennes (les seules exceptions notables etant le hongrois, le finnois, le lapon, I'estonien, le basque et quelques parlers locaux utilises surtout en U.R.S.S.).

En 1789, dans un discourse a la Royal Asiatic Society de Calcutta, I'Anglais Sir William Jones, precurseur des comparatistes annoncait : "La langue sanscrite, quelque ancienne qu' elle puisse etre, est d' une etonnante structure : plus complete que le grec, plus riche que le latin, elle l'emporte par son raffinement exquis, sur l'une ou l'autre de ces langues, tout en ayant avec elles, tant dans les raciness des mots que dans les formes grammaticales, une affinite trop forte pour qu'elle puisse etre le produit d' un hazard; si forte, meme, en effet, qu'aucun philologue ne pourrait examiner ces langues sans acquerir la conviction qu'elles sont en fait issues d' une source commune, laquelle peut-etre n' existe plus. II y a du reste une raison similaire, quoique pas tout a fait aussi contraignante, pour supposer que le gothique et le celtique,s'ils ont ete meles par la suite avec un parler different, n' en descendent pas moins en definitive de la meme origine que le sanscrit; on pourrait ajouter en outré a cette famille le vieux perse".

La linguistique comparative a confirme et developpe ses intuitions.

Parmi les langues de la famille indo-europeenne, on distingue celles dites centum (prononcer ken' toum) de celles dites satem. Ces deux mots signifient cent, I'un en latin, I' autre en iranien. La difference essentielle reside dans la prononciation de l' initiale: K note c dans le premier cas, et la sifflante s dans le deuxieme cas. Le k est suppose etre la forme primitive. Le francais, en tant quee langue romane, est une langue centum, bien que nous prononcions cent non pas avec un k initial mais comme sent. Le c n'est en effet palatalize, dans notre langue, que devant I et e qui sont des voyelles articulees dans la regions palatale de la bouche, alors que les langues satem ont theoriquement palatalize tous les k d'origine europeenne, independamment des voyelles environments.

La palatalisation s'est operee sur toutes les articulations occlusives de meme profondeu dans a bouche (Martinet). Cela s'appliqué notamment a la velaire sonore g. Un exemple particulerement intressant est celui du mot correspondent au francais connaissance, savoir par excellence, e'est-a-dire la gnose (du grec gnosis): ce mot s'ecrit en napali jnana, la palatale sonore initiate j etant le resultat de I'evolution satem du g. alors qu'en francais le g s' est maintenu dans gnse (en latin on trouve la forme gnosco).

Dans la graphie, dite devanagari, utilisee pour ecrire le napali, la combinaison des letters j et n, les deux premieres du mot envisage ici, a ete consideree comme suffisamment importante pour donner lieu a I'adjunction dans I'alphabet d' n symbole unique representant cette cominaison jn. Ce symbole, sorte de compose phonemique, est traite come une letter a part entiere qui se trouve etre la derniere de I'alphabet devanagari. Or cette letre, compose de la palatale sonore et de la nasale correspondante, qui decrait donc se prononcer jna, est an realite une exception, la seule notable, de la rigueur phonetique de l'alphabet devanagari. Cette letter se pronounce en effet gya (=guia), operant une sorte de retour a son origine velaire en indo-europeen. Ce qui nous amene a avoir pour equivalent au francais gnose, le napali gyan.

En employant une image peut-etre un peu hardie, on pourrait dire que cette irregularite du nepali est une sore de negative au sens photographique du terme, de l'irregularite' qui en francais fait que le son s se pronounce comme un s devant e et i.

Un autre trait de l'evolution satem est la simplification en velaires des labiovelaires, reconstituees pour l'indo-europeen. Par exemple la labiovelaires, qui s'est maintenue en latin (langue centum), a donne en francais, bien que la labiale ecrite ne soit plus prononcee, la forme qu dans quoi, qui En nepali (langue satem), par contre, il y a eu evolution vers la velaire correspondante, la forme k pour donner ke, ko... (qui signifient respectivement quoi, qui).

Une comparaison entre nepali et francais revele un certain nombre de concordances: au niveau des chiffres (sat=sept, ath=huit, anu=neuf, das=dix), des verbes (dinu=donner), du vocabulaire usual (ama=mere, sarpa=serpent), religieux (deuta=deite, deva=divinite, dieu) ou de notions fondamentales (mrityu=mort, juwan=jouvence).

En ce qui concerne l'evolution plus specifique du nepali en tant que pahari, Turner distingue deux grandes periods. Dans un premier temps, a une époque assez reculee, l'evolution a ete concomittante avec les dialects indo-aryens du nord-ouest de l'Inde, ceci correspondent a une migration d'oust en est des Khas. En effet, alors que dans la majorite des langues indo-aryennes, le groupe: nasale + sourde conserve la consonne inchangee (en Bengali, Hindi, Gujarati, Oriya, Marathi ) dans la Presque totalite des pahari on observe une sonorisation de la consonne (en Kashmiri, Panjabi, Sindhi ). Cette sonorisation se remarque egalement en napali.

Turner note egalement que le napali a du appartenir originellement a un groupe de dialects qui incluait les ancetres du Gujarati, Sindhi, lahnda, Panjabi et de l'hindi, Notamment dans le traitement du sanscrit iya qui devient en moyen-indien ia (oppose a ijja) comme dans le suffixe passif –i-, il s'accorde avec ces langues.

A une deuxieme époque pus recente, une fois perdu le contact avec la parente Panjabi du nord-ouest suite a la migration vers l'est, les developments auraient ete alors fortement lies aux langues des plaines du sud-himalayen. Par exemple, dans l'oust et le nord-ouest la nasale retroflexe, provenant de la nasale dentale ou retroflexe-du sanscrit, s' est maintenue, alors que dans les langues indiennes du centre et de l' est elle se transforme en nasale dentale, ainsi qu'en en nepali (alors que ce n' est le cas des pahari de l'ouest).

Ainsi le nepali est sans conteste une langue indo-aryenne, descendant en droite ligne du sanscrit quant a sa structure grammaticale generale et a la formation de la plus grande part de son vocabulaire.

Mais d'autres influences, comme dans I'histoire de toute langue, ont egalement contribute a sa constitution. La premiere est sans doute celle du tibeto-birman. Renou n'hesite pas a dire, en evoquant les similitudes existent entre les differents parlers pahari, que celles-ci proviennent aussi, pour une part, d'un commun substrat tibeto-burman. Dans le cas du nepali, cette influence a ete renforcee par la presence des Newar don't a langue appartient a la famille tibeto-birmane. Turner estime que cette influence a pu etre exageree par certains. Quoi qu'il en soit, l'importance des Newar est incontestable sur le plan culturel, et ne peut rester sans consequences linguistiques.

Les langues qui existaient en Inde avant l'invasion aryenne: les langues dravidiennes et munda (austro-asiatiques) ont egalement enrichi le nepali.

Plusieurs mots persans et arabes (kitab=livre, Kalam=crayon, malik=maitre, muluk=pays) sont employes couramment en nepali, souvent dans le vocabulaire juridique, introduits par l'intermediaire de l'hindi Cette langue liee a l'evolution du nepali a accentue son empreinte ces dernieres decennies a cause de l'influnce grandissante des modias (particulierement du cinema).

Enfin tout un vocabulaire anglais se glisse dans la conversation nepalaise ainsi que dans la langue ecrite. Les mots y apparaissent parfois en alphabet latin ou y sont orthographies dans une phonetique approximative en devanagari myujik (music) myujiyam (museum). Pour tenter de lutter contre ce phenomene, ressenti par certains comme un envahissement de mots etrangers, un mouvement tend a introduire en guise d'antidote des mots sanscrits n'appartenant pas au langage usual, dans la presse par exemple.

Mais cette sorte do regenerescence a partir de sa proper source a existe a toutes les époques et a tous les stades d'evolution de la langue, le sanscrit ayant eu le statut de langue de culture. Les mots sanscrits "purs", introduits ainsi a differents stades du proceesus evolutif, ont subi des modifications paralleles a la langue mais sont exempts des alterations specifiques aux époques anterieures.

Une langue est un organisme vivant, constitue d'une myriade d'elements qui naissent, evoluent puis meurent a leur propre rythme. Ce dictionnaire se voudrait etre un instantane reflechissant l'etat d'evolution present du napali.

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